[TEST] En balade avec la nouvelle et (toute) petite SONY FS5 !
Cet article est récupéré de mon ancien blog : Le Laboscope.
Alors avant toute chose je ne veux pas frimer inutilement. Mais je vais quand même le faire. Juste pour le plaisir. Et parce que j’ai le droit. Et parce que quand même, il y a des choses extraordinaires qui se passent parfois. Comme avoir l’opportunité de tester un des quelques prototypes mondiaux de la toute nouvelle SONY-FS5, seulement quelques jours après son annonce.
Avec Emmanuel Pampuri, nous nous sommes retrouvés un Dimanche soir au milieu d’Amsterdam, à manipuler un prototype pleinement fonctionnel de la FS5. Cette caméra elle me faisait très peur. Disons le, je craignais de m’attacher à elle, alors que FS7 m’avait chauffé à blanc pour mieux me laisser sur ma faim. (Oui les relations amoureuses avec des caméras c’est pas évident à supporter).
La FS5 est souvent comparée à la Canon C100. Cela est dû à son format Pick & Shoot et à sa compacité. Mais il faut bien admettre une chose, face à sa concurrente de chez Canon, la FS5 a une longueur d’avance. Il ne s’agit pas que de 4K ou de codec. Elle est plus légère, plus compacte, plus polyvalente, et même si la finition fait un peu plus plastique, la gamme ciné de Canon commence sérieusement à se faire tirer dans les pattes.
La FS5 tient très bien en main. Elle ne fatigue pas comme le fait une C100, un peu lourde après une journée de tournage. Moins de 800g, autant vous dire que ça m’effrayait même. Un coup de vent et pouf la caméra s’envole. En fait non, c’est parfaitement dosé. Suffisamment lourd avec une optique pour être stable, suffisamment léger pour ne pas sentir son poids au bout du bras quand on ne l’utilise pas.
L’écran orientable, donne un atout indéniable à la FS5. Très pratique, désactivable par un simple interrupteur situé sur son rebord. Repliable si inutilisé. Compatible avec la loupe de la FS7. Autant dire que l’oeilleton devient vite obsolète ; d’autant plus que son détecteur d’oeil, dont la sensibilité n’est pas réglable, devient vite agaçant quand il s’enclenche lorsque l’on colle la caméra à sa poitrine (autant dire, souvent avec ce format de caméra).
La poignée rotative, demande un petit temps d’adaptation mais est parfaitement ergonomique. Et pour les fanas de la poignée déportée de la FS7, rassurez vous, la FS5 est compatible, il faudra simplement faire preuve d’un peu de patience. Je trouve ça très intéressant de retrouver l’ergonomie au centre du débat après l’avènement des DSLR et des briques qui filment. Une véritable réflexion est menée tant pour améliorer les modèles existants (caméra d’épaules) que pour en inventer d’autres.
Bien évidemment difficile de se faire une idée de l’intérêt réel des doubles filtres ND de nuit. Mais je trouve l’idée de combiner des filtres mécaniques à des filtres électroniques très astucieuse. On peut aller dans le détail. J’aime ça. Je ne comprends pas qu’à l’heure où une caméra combine deux types de filtres ND, les appareils photos ne soient pas équipés de filtres électroniques. Allez quoi tout le monde, sautez le pas !!!
Cette petite caméra me plaît énormément. Je peux l’imaginer aussi bien en reportage qu’en fiction. Aussi bien avec un énorme zoom (toujours la monture E qui permet d’adapter tout et n’importe quoi), qu’avec une toute petite prime (oui vous avez bien lu bande de dégueulasses). Son poids et sa compacité la rende facilement sur les Glidecam, Mini grues et autres Ronin M. Bref c’est tout bon.
Qu’en est-il de la qualité des images alors? Et bien comme ce prototype n’était pas équipé d’un capteur calibré… difficile de vous dire. Si nous avons pu traficoter un peu ce XAVC-L, il serait ridicule de vous fournir des images dont les noirs ne sont pas alignés. Mais il faut quand même s’attendre à un sérieux pas en dessous de la FS7. il s’agit quand même d’un codec inter-images en 4:2:0 8 bits. Le Raw est à prévoir mais pour quelles modalités? Mystère. Pour moi il s’agit encore du seul bémol à éclaircir concernant la FS5. Une caméra de cette gamme de prix peut difficilement fonctionner sur un codec aussi contraignant. Et si je ne me fais pas trop de soucis sur la capacité de SONY à nous proposer une image très travaillée, elle risque de ne pas être très « travaillable ». Donc j’attends que SONY transforme l’essai qu’il vient de marquer.
(Merci Emmanuel pour les photos !)