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[Prise en main] Long tête à tête avec la C100.

C’est sur le stand d’Objectif Bastille au salon de la Photo 2012 de Paris que j’ai pu avoir un long tête à tête avec la Canon EOS C100. Elle était utilisable sur un pied, et une belle optique prime Cinema Canon 24mm était fixé dessus. J’ai eu l’occasion de réaliser un film avec la C300, et j’avais déjà été séduit par l’ergonomie de la caméra que je trouvais pratique. J’étais donc curieux de voir sa petite soeur, qui sans renouveler le form factor, y modifiait quelques points. Il va de soi que ce qui suit n’est qu’une première longue prise en main, qu’elle n’inclut pas le travail des rushes. Je me suis concentré sur l’ergonomie de cette caméra.

La C100 bénéficie de la même prise en main que la C300 et la C500. On y retrouve ainsi la poignée équipée de XLR et le grip qui permet de porter le corps caméra un peu à la manière d’un appareil photo et qui permet de déporter certains boutons pour qu’ils tombent sous la main. En ce sens, encore une fois, l’utilisation de la caméra fait preuve d’une véritable originalité agréable à l’utilisation. Mais, encore une fois, la caméra est quasiment inutilisable telle quelle pour une utilisation longue durée, quoiqu’en dise les commerciaux CANON. Elle ne présente pas les qualités des camecsopes SONY par exemple qui proposent des supports d’épaules, de plus ou moins bonne qualité certes, mais qui s’avèrent au final plutôt reposant. La C100 ne fait donc pas figure d’exception dans la gamme CANON EOS Cinema, il faudra donc la porter à bout de bras. Et l’engin fait quand même son poids.

La C100 est destinée avant tout au reportage ou aux documentaires courts. Cela est dû notamment au MPEG-4 AVC/H.264 4:2:2 à 24Mbits/s. Il me semble ainsi un peu inapproprié de coller dessus une optique Cinéma de chez Canon, qui coûte un bras. Pour autant les deux étaient fait pour se retrouver, le tout étant parfaitement équilibré, avec des bagues qui tombent sous les doigts comme des chocolats le soir de Noël. On retrouve sur le panneau latéral l’ensemble des réglages essentiels de la caméra. Pratiquement pas besoin d’aller farfouiller dans les menus, tout est disponible par bouton. En revanche ces derniers tombent un peu moins bien sous la main que la C300. Ce n’est qu’une question d’habitude et de goût. On notera que désormais, l’écran est intégré à la caméra et non plus déporté comme il pouvait l’être sur la C300 et la C500. C’est à la fois une bonne et une mauvaise chose. Plutôt astucieux et bien placé, ce nouvel écran ne permet néanmoins pas les multiples utilisations que permettaient celui de la C300 qui pouvait s’orienter sur 360°. En tournage cela présentait un avantage plus que certain! Sur celui-ci les mouvements sont restreints et nécessitent alors que l’opérateur se trouvent à certains endroits de la caméra s’il veut voir ce qu’il filme.

De plus, et c’est là le gros bémol, la qualité des matériaux utilisés semblent être beaucoup plus légère. Les boutons semblent être plus fragiles et la « manette » de sélection semble pouvoir se briser entre vos doigts à n’importe quel moment. Plus qu’embêtant. Cette petite manette est en outre tellement délicate qu’elle est difficile à manier en cas d’urgence. Quand on demande une certaine réactivité pour un reportage, cela peut être gênant.

On retrouve les menus extrêmement bien pensés de la C300. Tout y est clair et facilement accessible (3 coups de boutons au maximum suffisent!). De même l’écran permet l’affichage de (très) nombreuses informations, et ce sans perturber significativement l’aperçu de l’image à l’écran. C’est un point très appréciable. À noter aussi que cet affichage est un peu moins réactif que la C300. Le délai entre un changement de diaphragme et son affichage à l’écran est perceptible sans être particulièrement handicapant.

En résumé, la C100, qui présente les fonctionnalités intéressantes de la C300 (notamment les Pictures Profiles et le Canon Log), devrait quand même proposer un camescope de qualité supérieure pour qui veut investir dans une entrée de gamme. En revanche les fonctionnalités bridées comme l’écran moins polyvalent, la moins bonne qualité des matériaux, semblent être en contradiction avec le public à qui se destine ce type de caméras : des vidéastes nécessitant beaucoup de réactivité et de polyvalence de la part d’un camescope.

Comments

  • reply
    David Mazet
    9 novembre 2012

    « Comme des chocolats un soir de Noël »… j’adore !!!
    Par contre, un écran à 360° Celcius ???

  • reply
    David Mazet
    9 novembre 2012

    (et PS : Joyeux anniversaire, Mr SB !)

  • reply
    David Mazet
    9 novembre 2012

    (et PS : Joyeux anniversaire, Mr SB !)

  • reply
    laurent
    21 février 2014

    non elle n est pas que destinée a faire du reportage ou du documantaire court , tu peux l’utiliser pour du cinéma avec un enregistreur externe

  • reply
    laurent
    21 février 2014

    non elle n est pas que destinée a faire du reportage ou du documantaire court , tu peux l’utiliser pour du cinéma avec un enregistreur externe

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