Le capteur de la Digital Bolex est calibré!
Lors de la construction d’une caméra, une des étapes essentielles est la calibration du capteur. Même des caméras filmant en RAW se doivent d’y passer. Cela permet d’optimiser un modèle de capteur afin d’en exploiter de la meilleure manière possible, le maximum d’informations qu’il délivre. Les récents déboires de Blackmagic avec les capteurs de la Pocket Camera et de la Production Camera nous ont bien montré l’aspect crucial de ce réglage et les dégâts que peuvent engendrer une mauvaise calibration.
Du côté de chez la Bolex que vous commencez à très bien connaître, nous ne disposions jusqu’ici que d’aperçus réalisés à partir d’un capteur non calibré. Donnant déjà des résultats très intéressants, il est toujours mieux de disposer d’images calibrées pour pouvoir se faire une idée plus objective des choses. La D16 a passé l’étape de la calibration de son capteur Kodak et c’est donc une nouvelle vidéo qui s’offre à nous. Cette dernière présente des rushes non étalonnés, issus d’une caméra calibrée. Le tout est filmé à 100 ISO en RAW, à l’aide d’un Zeiss CP2 50 mm F4 et F2.8. Comme le souligne l’équipe, l’éclairage LED utilisé à tendance à accentuer les teintes vertes, et les HMI à faire ressortir les Magentas. Il ne s’agit donc pas là d’un défaut du capteur.
[vimeo http://vimeo.com/75650410]
Des images RAW sont à télécharger ici.
Je vous laisse vous faire votre idée sur ces images. Me concernant, étant fana de l’esthétique des pellicules 16mm et Super 16, je dois dire que je suis impressionné par le rendu de leur pendant numérique. Les possibilités offertes par les images de la Bolex sont très intéressantes. Elles cassent un peu l’aspect « métallique » des images numériques proposées par l’ensemble des caméras aujourd’hui pour une esthétique plus « organique ». Il n’y a pas à rechigner, le capteur Kodak de la Bolex fait vraiment des merveilles. Même si je vois plutôt la caméra orientée vers des productions fictions ou documentaires, la caméra pourra sans problème s’adapter à des productions plus institutionnelles. Les métrages proposés dans cette vidéo de Portrait le montre bien.
J’attends maintenant les premiers tests des objectifs Kish, spécialement conçus par Bolex pour la D16. Car s’ils sont à la hauteur de l’extraordinaire travail fourni sur la caméra, cela promet d’être particulièrement intéressant.
En attendant vous pouvez aussi découvrir le travail de Kurt Lancaster avec la Bolex. Il l’a emmené pour la tester dans des conditions extrêmes de tournage. C’est à dire que les images, tournées aux alentours de midi, ne bénéficient d’aucun filtres ND, ni de monitoring poussé. Comme le souligne Kurt Lancaster, Les hautes lumières et les rendus de peaux, normalement dégradés par le 8bit des compressions des DSLR, sont ici complètement restitués.
[vimeo http://vimeo.com/74887302]
James Down
Les jeans, le ciel… Waw